La Rédemption
I / Définition :
Du Latin « redemptio » signifie littéralement rachat ou rançon. La Rédemption est l’acte par lequel Jésus rachète les hommes de l’esclavage du péché en la payant de sa vie au prix de son sang versé à la croix. C’est le sens de la parole de Jésus dans Matthieu 20 : 28 et Marc 10 :45 : « Le Fils de l’homme est venu pour donner sa vie en rançon pour beaucoup. » Il s’agit du processus par lequel Dieu délivre l’homme de la condamnation du péché en opérant une transformation globale dans son être tout entier pour le réhabiliter dans son dessein divin et lui accorder la vie éternelle.
Aussi donc, la rédemption comporte plusieurs composantes qui sont la justification, la grâce, l’expiation, la substitution, le salut et la régénération. Sa validité est intemporelle et définitive et s’appliquant éternellement « une fois pour toutes sur tous ceux qui croient » (Rom. 3 : 24). « Ils sont scellés pour le jour de la Rédemption » (Eph. 4 : 30). Elle a aussi une portée universelle selon qu’il est écrit dans Rom. 8 : 22-23 ; « La création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement ; et ce n’est pas elle seulement, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous -mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps ».
II/ Composantes
1/ La justification :
Justifier ne signifie pas « rendre juste » mais « déclarer juste » ; Cela ne vient pas de l’homme qui se rend lui-même juste mais de Dieu qui déclare l’homme juste. En effet, aucun homme sur terre n’est juste selon qu’il est écrit dans Rom. 3 : 10-12 « Il n’y a point de juste, pas même un seul ; tous sont égarés, tous sont pervertis. IL n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. » En effet, ni le païen qui se croit juste parce qu’il n’a pas tué ni volé, ni le religieux qui a observé certains préceptes de la loi ne sont justes et ne seront justifiés devant Dieu par eux-mêmes ; car la justification par les œuvres de la loi exige l’observation de toute la loi ; Or, « Celui qui enfreint un seul commandement a transgressé la loi entière ». Jacques 2 : 10
2/ La grâce
C’est une disposition bienveillante de Dieu envers nous, « une faveur imméritée qu’il nous accorde en ne tenant pas compte de nos fautes mais en nous déclarant justes, en vertu de l’œuvre accomplie par Jésus-Christ » (1)
Par conséquent, le salut de l’homme est totalement gratuit et ainsi l’homme ne peut être rendu juste devant Dieu par ses propres forces, œuvres ou moyens, mais uniquement par sa foi en l’œuvre de Dieu accomplie à la croix, conformément à l’Ecriture qui déclare dans Ephésiens 2 : 8 « Nous sommes sauvés par grâce, par le moyen de la foi et cela ne vient pas de nous, mais c’est le don de Dieu ».
3/ Expiation et Substitution
Expier signifie réparer ou couvrir une faute en subissant une peine équivalente. Elle contient la notion de substitution d’une vie par une autre. Cependant, aucun homme ne peut racheter un autre homme selon Psaume 49 : 8-9 « Ils ne peuvent se racheter l’un l’autre, ne donner à Dieu le prix du rachat ; Le rachat de leur âme est cher et n’aura jamais lieu ».
C’est pourquoi, dans l’Ancien Testament, l’expiation exigeait des victimes expiatoires pour effacer les fautes car la vie de toute chair est dans le sang et « sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » selon Héb. 9 : 22
Ainsi donc, dans le Nouveau Testament, l’expiation de nos péchés a été accomplie une fois pour toutes par Jésus -Christ qui a subi à notre place la peine que nous aurions méritée. Cela était conforme à l’Ecriture qui déclare dans Esaïe 53 : 5 « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui ». En effet, « Jésus-Christ a été fait sacrifice pour le péché pour nous, afin que nous devenions en lui, justice de Dieu » (2 Cor. 5 : 21).
C’est ainsi que l’expiation de Jésus-Christ à la croix est un acte juridique légal satisfaisant
parfaitement la justice divine.
4/ Le salut et la régénération
Le terme hébreu principal traduit par salut est « Yesha ». Son sens de base est amener dans un environnement spacieux, mais avec le sens métaphorique de « liberté » à l’égard de toute limitation, ainsi que les moyens nécessaires pour le faire advenir » (2).
Dans l’Ancien Testament, Dieu est l’auteur du salut d’Israël ; Il est son Sauveur, qui lui assure sa délivrance de l’Egypte. Dans le Nouveau Testament, ce même Dieu Sauveur est celui qui accomplit le salut de l’humanité et lui assure sa délivrance du péché. Son nom est une indication de son identité divine.
La Régénération
« Le Seigneur ne nous déclare pas justes sans changer en même temps notre nature » (3).
La régénération de l’homme appelée aussi « nouvelle naissance » est indispensable et nécessaire pour notre salut. C’est ce que Jésus a souligné dans Jean 3 : 3-5 en déclarant « Si quelqu’un ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu et si quelqu’un ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu ».
La régénération est l’œuvre surnaturelle du Saint-Esprit en nous qui agit en profondeur dans notre être intérieur, nous transforme et nous renouvelle à l’image du Christ.
Ainsi donc, la rédemption divine consiste à recréer l’homme pécheur à l’image de son Créateur, « car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions » (Eph. 2 : 10).