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Du communisme à la foi en Jésus

Du communisme à la foi en Jésus

Pourquoi donc les anges étaient-ils si enthousiastes ?

C’est seulement lorsque la balle lui traversa la nuque que je me rendis compte que je devais absolument être au clair sur Jésus-Christ. J’étais à quelques pas de la jeune femme qu’on venait d’exécuter. Chef local du Parti, j’avais présidé à cette exécution capitale. A 37 ans, j’étais au sommet de mon pouvoir. J’occupais depuis cinq ans l’échelon le plus élevé dans la hiérarchie du Parti de ma ville natale et j’avais bien mis ces années à profit pour arrondir mes revenus.

Promu à mon poste grâce à mes excellents états de service à l’armée, j’avais pleinement profité de ma situation dans la Chine de Deng Xiaoping. J’étais riche. Bien sûr, j’étais corrompu. Bien sûr, je ne faisais qu’utiliser l’idéologie communiste pour améliorer ma condition financière. Mais au fond, tout le monde n’agissait-il pas ainsi ? On doit bien jouer le jeu tel qu’on le trouve dans la société où l’on vit.

Quelques mois plus tard, l’ordre a été transmis aux chefs locaux du Parti de faire en sorte qu’il y ait un nombre donné d’exécutions au cours du trimestre à venir dans le cadre d’une nouvelle campagne de promotion de la loi et de l’ordre. On nous précisait même combien il fallait de morts dans le prochain trimestre pour chacune des accusations. J’ai vu que je n’atteindrais pas mon quota dans la catégorie détournement de fonds. Je me suis dit que c’était l’occasion de me débarrasser de certains de mes ennemis. Il y avait une jeune femme dont on savait qu’elle préparait un dossier sur moi. Elle était animée d’une ambition impitoyable. Pire que cela : c’était une communiste convaincue. J’ai réussi à machiner son arrestation pour détournement de certains fonds destinés à l’école. L’accusation était exacte quoiqu’il s’agît d’une somme peu élevée. Mais cela suffisait. Elle fut condamnée à mort.

Les exécutions ont eu lieu par un froid après-midi de novembre, sur le stade de la ville. Quand la jeune femme s’agenouilla, elle tourna la tête vers moi et me regarda fixement. Quelle haine, quelle accusation dans ses yeux ! Tandis qu’elle me dévisageait, je ressentis comme un choc : je comprenais soudain que j’étais plus coupable qu’elle.

J’avais détourné bien plus d’argent qu’elle n’aurait même rêvé pouvoir le faire. Et c’était elle qui était exécutée comme criminelle de droit commun, tandis que j’avais droit aux éloges en tant que chef du Parti sachant veiller à la discipline. « Quel monde horrible et stupide! » me suis-je dit, l’esprit sombre, tandis qu’elle était exécutée. Je me sentais pourri et bas. J’étais un criminel. Toutes les raisons que j’avais eues de faire ce que j’avais fait disparaissaient: Je voyais que je n’étais qu’un vulgaire vaurien. Etait-ce cela la vie ? N’y avait-il rien d’autre ? Ne pouvait-on pas faire mieux ?

A la recherche d’un Dieu

J’ai appris que l’église de notre ville avait un ancien très sincère et très instruit, qui prêchait (donner des sermons sur la Bible) de temps en temps et était très apprécié des fidèles. Je me suis donc renseigné pour savoir quand l’ancien prêcherait à nouveau et je suis allé l’écouter. C’était le premier dimanche de décembre. Je me souviens du texte de sa prédication. C’était ce qu’on appelle « le cantique des anges », Luc 2: 14: « la gloire est à Dieu, dans les cieux très hauts, et sa paix est accordée sur les hommes qu’il aime!».

Puis, je suis passé chez lui la même semaine et je lui ai dit : « Vous savez, je ne vois vraiment pas pourquoi on fait tant d’histoires pour ce Jésus. D’accord, il défendait des idéaux, une morale, et il est mort pour ses convictions. Mais des hommes comme ça, il y en a aussi dans bien d’autres religions ».

Il a souri et m’a dit : « Est-ce que vous cherchez un Dieu ? »; « Je crois que c’est ça » lui ai-je avoué. Il reprit : « Alors, si Jésus n’a pas l’air de valoir grand-chose, quel genre de Dieu chercheriez-vous ? ». Je répondis lentement, en réfléchissant : « Je pense que ce serait un Dieu qui aurait un pouvoir total, et aussi une justice totale ». L’ancien m’interrogea encore : « Mais comment sauriez-vous si un tel Dieu s’intéresse à vous ? » je dis : « il faudrait que ce soit aussi un Dieu d’amour ».

L’ancien me mit au défi : « Si vous trouvez un Dieu qui soit les trois – puissant, juste, aimant – lui feriez-vous confiance ? » « Peut-être, fis-je, mais il faudrait d’abord que je trouve un évènement qui me prouve qu’il est les trois. »

« Prenez cette Bible », me dit-il, en me tendant ce qui était visiblement son exemplaire personnel, et « revenez me voir si vous y trouvez un évènement qui prouve que Dieu est puissance, justice et amour ». Je pris la Bible et me mis à la lire depuis le début. Au bout d’une semaine, quand j’eus terminé l’Ancien Testament, je retournai chez l’ancien. « Est-ce que c’est la sortie d’Egypte? » lui demandai-je. Il répondit : « Pensez-vous que cet évènement illustre la puissance, la justice et l’amour de Dieu au plus haut degré possible ? » « Non, me fallut-il répondre. Dans la création, il y a plus de puissance, dans le déluge, il y a plus de justice » « Poursuivez votre lecture » me dit-il.

J’ai entamé la lecture du Nouveau Testament. Bientôt je suis tombé sur le verset que l’ancien avait pris pour thème de sa prédication le jour où j’étais allé à l’église. « La gloire est à Dieu dans les cieux très hauts. » Ce passage m’intriguait. Pourquoi donc les anges étaient-ils si enthousiastes ? Ils avaient pourtant déjà assisté à la création, au déluge, à l’exode. Qu’y avait-il de si unique dans la naissance de Jésus ?

Je n’ai pas eu le loisir de méditer longtemps cette question, car ma femme attendait notre premier enfant. L’accouchement s’est passé sans problème, et j’ai pris dans mes bras le petit paquet chaud, contemplant son paisible visage endormi. Quelle perfection, ce bébé! Cette peau douce et blanche comme le lait ! Ces yeux qui ressemblaient déjà aux miens! Plus je le regardais, plus j’étais émerveillé par le pur miracle de la naissance. Là, je me suis interrompu.

 N’avais-je pas employé le mot « miracle » à propos de la naissance de mon fils ? Mais alors, me suis-je dit, la naissance de Jésus…Un miracle…il fallait que ce soit plus qu’un miracle de la naissance pour impressionner les anges à un tel point. Qu’avait-elle cette naissance-là? J’ai continué à lire et l’Esprit de Dieu a éclairé mes yeux. Ce Jésus était Dieu. L’inimaginable s’était produit : Dieu était devenu un bébé.

Les caractéristiques de Dieu

J’ai regardé s’il présentait les trois caractéristiques du Dieu auquel je voulais croire. La puissance. Ce devait être un acte plus grand que la création du monde. Au commencement, Dieu a simplement fait apparaître un monde à partir de rien. Mais là, Dieu contractait son infinitude et entrait concrètement dans sa propre création en prenant forme humaine. Prendre quelque chose d’infini, lui donner une forme finie, tout en conservant son caractère infini, c’est un acte de création d’un niveau qui éclipse tout ce qu’il y a dans la Genèse.

La justice : Dieu venait sous la forme d’un homme, afin de mourir, de porter le péché. Un déluge n’aurait rien résolu. Il fallait qu’il vienne dans le monde et qu’il meure pour que le châtiment du péché soit expié. Quelle loi : Dieu a dû venir lui-même et pour maintenir son intégrité, mourir à notre place !

L’amour : Dieu est venu ! Si nous ne l’avions pas intéressé, il ne se serait pas donné la peine de venir. En effet, Jésus a eu une vie très difficile, une vie dont nous ne voudrions pas nous-mêmes. Mais il nous a tant aimés qu’Il est venu. Il ne s’est pas contenté d’envoyer quelqu’un d’autre, comme Moïse lors de l’exode. Il est venu lui-même. Quelle gratitude a éclaté alors dans mon cœur! Voilà le sens de la gloire du christianisme, entièrement contenus dans l’incarnation.

J’ai pleuré et pleuré dans mon petit bureau. J’ai dû rester à genoux pendant des heures. Quand j’ai enfin enlevé mes mains de devant mes yeux, il faisait jour. J’ai regardé ma montre et j’ai remarqué soudain la date…On était le 25 décembre, l’anniversaire de la naissance du Christ !

Un vrai Noël

Ce Noël-là avait une réalité sans pareille. Dans la crèche, je voyais la puissance, la justice et l’amour infinis de Dieu illustrés de manière suprême et unique. Quelle autre religion peut se vanter d’un tel Dieu?

Beaucoup de choses allaient devoir changer dans ma vie. J’avais beaucoup de péchés à confesser. Il me faudrait peut-être aller en prison, voire être exécuté pour les fautes que j’avais commises. Peu importait. Dieu était venu pour moi. Rien d’autre ne comptait. La gloire est à Dieu dans les cieux très hauts!

Aussi longtemps que je vivrai, je fêterai Noël chaque jour.

    (tiré dans Choix de textes de Radio Réveil et Paroles de Vie, numéro 76, oct-déc.1992, par X. Chang)

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